Vous l'avez sûrement aperçu lors de la rentrée littéraire dernière car c'est un des romans qui occupait le plus d'espace sur les étalages des librairies. Et puis la "Blanche" de NRF, ça attire toujours le regard. Ce fameux
Plonger, dont le titre m'a intriguée, a obtenu le "Grand prix du roman de l'Académie française".
Source image : Gallimard
Quatrième de couvertureIls l’ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d’un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau. Une provocation. Une invocation. À écrire ce livre, pour toi, mon fils. Un homme enquête sur la femme qu’il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Quand le roman s’ouvre, on l’appelle pour lui dire qu’on l’a retrouvée morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée, dans un pays lointain au paysage minéral qui pourrait être l’Arabie. Elle était artiste, elle s’appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe. Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour - leur rencontre, les débuts puis l’ascension de Paz dans le monde de l’art, la naissance de l’enfant – et essaie d’élucider les raisons qui ont précipité sa fin.
C'est mon véritable coup de cœur de la rentrée littéraire ce qui relève presque du miracle car la plupart des autres textes m'ont déçue.
C'est un texte actuel, sans nécessairement être "dans l'air du temps". L'écriture est concise et efficace, sans céder à la simplicité et à une syntaxe parfois trop douteuse. On sent l'influence de l'écriture journalistique inhérente à sa profession, mais l'auteur parvient à se défaire de ses travers !
Certains lieux communs et des personnages quleque peu archétypaux voire caricaturaux sont parfois à regretter.
J'ai surtout apprécié la vision du monde qui se dégage du texte : un regard posé et éclairé sur le monde qui nous entoure, parfois froid, mais peu cynique.
Je le recommanderai vivement !