Finalement, c'est moi qui donnerais mon avis la première.
Je ne sais pourquoi mais avant même de débuter la lecture de ce roman, je n'étais pas motivée. Du coup, j'ai demandé à ma mère ce qu'elle avait pensé de ce livre, l'ayant déjà lu, et elle m'a dit que c'est ce genre de roman avec lesquels on n'a guère l'impression de lire, mais de vivre avec les personnages, et de voyager avec eux. Je pensais donc qu'il ressemblait à
Orgueil et préjugés, ce qu'elle a confirmé. Le seul problème est qu'elle n'a jamais lu ce livre… Mais là, je vais cesser mes digressions inutiles et vous donner mon avis.
M'imaginant donc une histoire du style de
Orgueil et préjugés, cette œuvre ne m'a pas plu énormément, mais je l'ai tout de même un peu appréciée. Je trouve qu'aspects négatifs et positifs s'affrontent tout au long.
Tout d'abord, je n'ai pas aimé l'héroïne, Emma Bovary, qui est selon moi, trop bête, mièvre, et égoïste. Il est donc très difficile, voire impossible de s'identifier, à ce anti-héros, et de trouver un quelconque intérêt en sa personne. Cela nous permet tout de même de comprendre les souffrances des gens dépressifs.
De plus, tout comme la vie du personnage principal, j'ai trouvé le roman assez monotone et l'histoire, redondante. Il n'y avait guère de retournements de situation ou de situations délicates pour les personnages. En gros, c'est l'histoire d'une dame tout à fait ordinaire, qui mène une vie tout à fait ordinaire, dans des lieux également ordinaires et des voisins ordinaires. Bref, la vie que la plupart des gens mène, et qui ne vaut pas le coup d'être narrée.
Heureusement, le style de Flaubert, la qualité et la finesse de ses descriptions permettent tout de même de passer un bon moment, avec des personnages pourtant peu attachants.
Finalement, ayant fini ma lecture depuis deux mois, je sais éperdument que je relirai ce livre avec un tout autre esprit dans quelques années, et je pense que là, je pourrais peut-être l'apprécier à sa juste valeur.
- Anne a écrit:
- Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours eu du mal avec les "classiques" de la littérature francaise!
Bizarrement, je ressens la même chose. Je trouve que le côté psychologique est trop peu abordé ou alors, pas assez profondément, même dans des histoires comme
Le Dernier Jour d'un Condamné, qui est pourtant très profond. Après, ça vient peut-être du fait, que je compare surtout des personnages et leur mentalité d'oeuvres étrangères, rédigées par des femmes, avec les personnages de littératures françaises inventés par des hommes. Or les femmes sont peut-être plus attentives en ce qui touche la psychologie de l'Homme, et savent mieux la retranscrire par écrit...