val-marie Quadrille des homards
Nombre de messages : 877 Date d'inscription : 06/10/2007
| Sujet: La voleuse de livre, Markus Zusak Dim 29 Aoû - 22:00 | |
| Le voilà enfin mon sujet ! Je vous mets un résumé bref, qui donne un aperçu de l'œuvre, sans pour autant en dévoiler l'intrigue principale. Allemagne, 1939. La Mort est déjà à l'oeuvre. Liesel Meminger et son jeune frère sont envoyés par leur mère dans une famille d'adoption, à l'abris, en dehors de Munich : le père de Liesel a en effet été emporté par le souffle d'un seul et étrange mot - communisme -, et Liesel a vu la peur d'un destin semblable se dessiner dans les yeux de sa mère. Sur la route, la Mort rôde autour des enfants, réussit à s'emparer du petit garçon mais c'est la petite fille qu'elle veut. Ce sera la première d'une longue série d'approches. Durant l'enterrement de son petit frère, Liesel ramasse un objet singulier pour elle qui ne sait pas lire, un livre, 'Le Manuel du fossoyeur', dont elle pressent qu'il sera son bien le plus précieux, peut-être sa protection. Commence alors entre elle et les mots une étrange histoire d'amour. Poussée par un incoercible besoin de comprendre ce qu'il se passe autour d'elle, Liesel, avec l'aide de Hans, son père adoptif, décide d'apprendre à lire. A mesure que l'histoire avance, la Mort s'empare de nombreuses vies mais Liesel et ses livres continuent à lui échapper.Source : http://www.evene.frLe livre débute à la première personne. Pourtant, le narrateur n'est pas le personnage principal, Liesel Meminger ; ce n'est donc pas une fiction autobiographique. Ce personnage n'est autre que la Mort. Cela peut surprendre dans un premier temps, mais bien vite, on l'oublie. Heureusement, elle ré-apparaît assez régulièrement. Cette Mort est présentée comme plutôt sympathique, avec beaucoup d'humour, puisqu'elle s'excuse d'être ce qu'elle est. Ce n'est que par la suite que nous faisons connaissance avec les autres personnages. Résumé de Wikipedia, à ne pas consulter sans avoir lu le livre !!!! - Spoiler:
La voleuse de livres se situe en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Le parti nazi d'Hitler est tout-puissant et ses adeptes chaque jour plus nombreux. La Mort, collectionneuse réticente d'âmes, nous raconte une histoire, rare plaisir d'une existence vouée à emporter nos âmes à l'heure de notre mort.
Cette histoire est celle de Liesel Meminger, que l'on découvre alors que son frère et elle sont envoyés par leur mère dans une famille d'accueil dans les environs de Munich. C'était aussi la première fois que la Mort rencontrait Liesel, qu'elle reverrait encore à deux reprises tout au long des évènements qui jalonneront sa vie. En effet, Werner, le frère de Liesel mourut, emporté par la toux dans le train qui les emmenait vers leur nouvelle famille. Lors de l'enterrement, Liesel vola son premier livre, Le Manuel du Fossoyeur, bien qu'elle soit illettrée. C'était le début d'une série de vols de livres.
À son arrivée au 33, Rue Himmel, Liesel rencontra ses nouveaux parents, Hans et Rosa Hubermann. Hans était peintre en bâtiment et Rosa une mère au foyer bourrue, qui arrondissait les fins de mois en faisant la lessive pour les habitants plus riches de Molching. Liesel rencontra aussi ses nouveaux camarades d'école, en particulier Rudy Steiner, un voisin de la Rue Himmel, qui deviendra son meilleur ami, bien connu pour sa fascination pour l'athlète afro-américain Jesse Owens, ayant tenté de l'imiter en s'enduisant de charbon avant de courir un cent mètres. Elle ne revit plus jamais sa mère.
Liesel avait l'habitude de cauchemarder chaque nuit, voyant le visage de son défunt petit frère. Et chaque nuit, Hans Hubermann, son nouveau père, venait dans sa chambre la rassurer et la câliner et restait auprès d'elle pour le reste de la nuit. Il lui jouait parfois de l'accordéon, et plus tard, ils profitaient tous deux de ces longues heures nocturnes pour apprendre à Liesel à lire, se servant des maigres bases de Hans pour déchiffrer les mots et les phrases des livres dérobés.
Le temps passait et Liesel grandissait, comme grandissait son butin littéraire : après Le Manuel du Fossoyeur, elle reçut pour Noël deux livres de la part de son père adoptif, Faust le Chien et Le Phare, qu'il avait achetés en roulant des cigarettes et en les vendant. Elle vola Le Haussement d'Épaule dans un bûcher organisé pour l'anniversaire du Führer, et reçut un certain Mein Kampf de la part du fils des Hubermann, fidèle supporter du parti nazi. Entre-temps, Max Vandenburg, un boxeur juif, fils d'un ancien camarade de tranchées de Hans Hubermann, lui demanda son aide ; la persécution des juifs battant son plein en Allemagne. C'est Liesel qui donna à Hans l'idée d'utiliser le symbolisme de Mein Kampf pour permettre à Max de voyager jusqu'à Molching et de se cacher dans le sous-sol de la maison Hubermann, Rue Himmel. La cohabitation avec Max mit du temps à s'établir pour Liesel, mais il réussit à l'amadouer et ils devinrent des amis proches.
Max lui offrit son sixième livre, intitulé L'Homme qui se penchait, qu'il avait lui-même dessiné à la peinture sur les pages dédoublées de Mein Kampf. Le Siffleur fut le septième livre qu'elle eut en sa possession. Il dérivait dans les eaux de l'Amper jusqu'à ce que Rudy Steiner ne plonge dans l'eau glacée de décembre 1941 et ne le rapporte à Liesel, manquant de se noyer.
La guerre se rapprochait de Molching et, peu après un raid aérien, un avion Allié s'écrasa à l'extérieur de la ville, et Liesel et Rudy assistèrent à la mort du pilote. Ce fut la seconde rencontre de Liesel avec la Mort. Elle vola son huitième livre dans la bibliothèque du maire, et choisit Le Porteur de Rêves à la mémoire de son ami Max, qui avait décidé de partir, de peur que la SS ne s'en prenne à ses bienfaiteurs. Le même scénario se répéta pour le neuvième et le dixième livre, Un chant dans la Nuit et Le Dictionnaire Universel Duden. Son onzième livre lui fut transmis par Rosa Hubermann. C'était le carnet de croquis de Max Vandenburg, qu'il avait nommé La Secoueuse de Mots - Petit Recueil de pensées pour Liesel Meminger. La femme du maire lui donna, officiellement cette fois, son douzième livre, Le Dernier Humain Étranger. Elle écrivit elle-même le dernier livre. Elle choisit de l'intituler La Voleuse de Livres.
De nouveaux raids aériens s'abattirent sur Molching, et les habitants s'organisèrent pour se réfugier dans les caves ayant une « profondeur suffisante » lorsque les sirènes se mettraient à hurler. Liesel y apprit le pouvoir des mots en lisant ses livres à ses voisins pour les calmer pendant les bombardements.
Mais un jour les alarmes sonnèrent trop tard. La plupart des habitants de la Rue Himmel furent tués lors de cette nuit de bombardements, sauf Liesel. Elle s'était enfermée dans le sous-sol des Hubermann pour écrire sa propre histoire. Elle eut soudainement à surmonter la douleur de la mort de sa famille et de ses amis, et la perte du seul bonheur qu'elle avait jamais connu. Elle fut le témoin des corps de ses parents et celui de Rudy, à qui elle fit un dernier baiser d'adieu. Ce fut sa troisième rencontre avec la Mort, qui subtilisa l'autobiographie de la voleuse de livres, ce qui lui donna de nouvelles perspectives sur la vie de cette étrange jeune fille.
Miraculeusement, Max avait étonnamment et ironiquement survécu à son internement dans les camps de concentration et il retrouva Liesel quelques années plus tard, alors qu'elle travaillait à la boutique d'Alex Steiner, le père de Rudy.
L'histoire prend fin avec la mort de la vielle femme qu'est devenue Liesel, vivant désormais avec sa famille à Sydney, en Australie. C'est son ultime rencontre avec la Mort.
*********** Une phrase qui m'a profondément marquée, pensée de Liesel est celle-ci : "Les mots. Pourquoi fallait-il qu'ils existent ?" A travers ces quelques mots, on voit bien que la vie, l'ensemble des événements qui se déroulent dans le monde, ne dépendent, et ne reposent que sur des mots. Toutes les blessures, qu'elles soient morales ou physiques, sont dues au pouvoir des mots, et à la façon dont on les emploie. C'est à cause de l'application d'ordres formulés avec des mots que les pires atrocités, lors de la Seconde Guerre mondiale notamment, ont été commises. Sans eux, de nombreuses personnes auraient échappé à leur funeste destin. Un mot est donc l'arme la plus puissante qui existe, car il peut tout détruire et anéantir, ce qui reflète l'esprit du livre. Le langage et la communication entre les individus, quoique pouvant être merveilleux, ont une force telle que rien ne peut en venir à bout. *********** L'une des raisons pour lesquelles j'ai beaucoup apprécié ce livre est qu'il change la vision que l'on a de l'Allemagne lors de la Seconde Guerre. En effet, ce roman montre bien que pendant cette période, tous les Allemands n'étaient pas des "méchants", mais que beaucoup suivaient plus ou moins involontairement les horreurs de leur pays, tout en étant impuissants face à ces actes. De plus, il nous fait comprendre que les Allemands avaient les mêmes peurs que les Français notamment, à savoir les bombardements, la mobilisation sur le front, ... bref que leur quotidien n'était pas si différent que celui des pays attaqués. Ce livre est également très intéressant puisqu'il nous montre les pouvoirs des livres. C'est grâce à eux que Liesel a réussi à s'échapper de la dure vie qu'elle mène : la mort de son frère, la séparation d'avec ses parents, ... Ils lui ont permis, tout comme à nous aujourd'hui encore, de s'évader dans un monde merveilleux, en oubliant pendant un temps la cruauté de la guerre qui l'entouraihttps://lepickwickclub.1fr1.net/post.forum?mode=editpost&p=13023t. De plus; c'est par la biais d'un livre (qu'elle a écrit) qu'elle a pu extérioriser ses sentiments, ses craintes, etc. Enfin, j'ai beaucoup aimé la vision qu'offre cette histoire de la mort. Elle est ainsi présentée de façon optimiste. Le fait qu'elle soit personnifiée la rend plus humaine ; on ne la craint plus. En outre, elle n'est pas considérée comme une fin, mais plutôt comme un soulagement après la vie sur Terre. Seule l'âme restant, la mort met fin à toute douleur physique, et on a l'impression qu'elle est un réel soulagement, voire un événement heureux pour la personne concernée ! Seul point négatif pour moi, - Spoiler:
c'est la fin de l'histoire, qui est trop brusque et peu développée. En effet, après le bombardement de la rue Himmel, on sait encore qu'elle vécu jusqu'en 1945 avec les Hermann pendant un temps, puis avec Alex Steiner. Mais après cette date et jusqu'à sa mort, nous n'avons aucune idée de ce qui lui est arrivé. A-t-elle réussi à oublier peu à peu les terribles souffrances de la guerre ? Comment a-t-elle surmonté le décès de toutes les personnes qui lui étaient si chères ? Quand et comment a-t-elle rencontré son mari ? Tous ces moments importants ont été survolés et nous ne savons donc pas ce que Liesel a vécu durant toutes ces années.
Je n'ai rien relu, donc ne faites pas attention aux fautes d'orthographe ou de sens ! | |
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Algernon Admin
Nombre de messages : 1547 Age : 38 Localisation : Grenoble Emploi : étudiant Loisirs : lire, écrire et raconter Date d'inscription : 04/06/2007
| Sujet: Re: La voleuse de livre, Markus Zusak Lun 4 Oct - 15:13 | |
| Je réponds enfin à ton post, pour te remercier d'avoir pris du temps pour écrire un post aussi consistant et intéressant. Je n'avais jamais entendu parler de ce livre jusqu'à maintenant, et l'intrigue m'a l'air très intéressante. Il y a quelques part un peu de fantastique avec la Mort comme narratrice, mais le contexte historique reste aussi intéressant. Le fait de parler de la résistance allemande est pas mal aussi car ce sujet est bien trop peu abordé, je crois, comme je l'ai dit dans le post sur Sophie Scholl. En effet, le procès de Nuremberg à al fin de la guerre n'a pas fait la distinction entre allemands et nazis. Ce qui est bien dommage et amène à pas mal de raccourcis idiots, comme certaines personnes qui pensent que tout les allemands ont été des nazis et qu'ils le sont encore un peu à leurs heures perdues. Bref, il va faire partie de mes prochaines lectures je crois ! Merci pour la découverte en tous cas ! Tschüss ! | |
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